Il y a plusieurs manières de caractériser l’hypnose. David Elman définit l’hypnose comme un état d’esprit, caractérisé par le franchissement du facteur critique et la mise en place d’idées sélectives.
L’hypnose et le cancer
Avant le traitement :
L’hypnose permet une meilleure gestion de l’anxiété en préopératoire et de la douleur en post-opératoire (Montgomery et coll., 2002).
De manière générale, la tension, la température, la fatigue, les nausées, ainsi que le niveau de détresse psychologique sont clairement moins intenses chez les patients ayant recours à l’hypnose avant l’opération (Montgomery et coll., 2000 ; Schnur et coll., 2008).
Pendant le traitement :
L’hypnose est utilisée et se montre très efficace dans le contrôle de la douleur ou de l’anxiété pendant les examens complémentaires tels que les biopsies, l’endoscopie, la radiothérapie (Boute, 2013) ou la ponction lombaire (Snow et coll., 2012). Elle est particulièrement efficace pour les examens invasifs, surtout en pédiatrie (Liossi et coll., 2006).
Les techniques utilisées sont l’hypnosédation et l’hypno-analgésie.
Elles interviennent sur la sensation douloureuse en modifiant la dimension émotionnelle du fait douloureux et l’intensité de la sensation douloureuse (Askay et coll., 2007 ; Liossi et coll., 2006).
Après le traitement :
Au-delà de la prise en charge de la douleur et de l’anxiété, qui sont généralement les symptômes primordiaux, l’hypnose a un intérêt crucial pour accompagner le patient dans le travail de renoncement au quantitatif et d’investissement du qualitatif.